Consultant d'entreprise
Le consultant ERP est en charge de missions de plus en plus importantes et complexes
La technologie joue un rôle important dans l'effort mondial de lutte contre la pandémie de Covid-19. Les gouvernements veulent en profiter et demandent carte blanche pour étendre les bienfaits de la surveillance de masse à toute la population. Va-t-on surveiller les Français de manière permanente vous prétexte de coronavirus ? 🏴☠️.
Le nombre de cas de Covid-19 a atteint un million dans le monde cette semaine. La crainte est que la réponse des gouvernements à la pandémie de coronavirus serve de prétexte pour inaugurer une nouvelle ère de surveillance numérique de plus en plus invasive sur nous tous. Les gouvernements veillent-ils rigoureusement à ce que toute restriction sur les droits de la population ne soit que temporaire ? Rien n'est moins sûr.
Personne ne nie que la crise sanitaire actuelle ait nécessité une réponse coordonnée et à grande échelle de la part des pouvoirs publics. Mais la lutte contre la pandémie doit se faire d'une manière qui garantisse l'absence d'abus dans l'utilisation des technologies numériques pour suivre et surveiller les individus et les populations. Plusieurs lanceurs d'alerte se sont manifestés, comme Edward Snowden et Julian Assange avaient pu le faire il y a quelques années, en souhaitant que les gouvernements fasse preuve de responsabilité dans la mise en oeuvre des politiques de protection contre la pandémie.
L'enjeu est l'augmentation du pouvoir de surveillance numérique de l'État, tels que l'accès aux données de localisation des téléphones portables. C'est une menace à la vie privée, peut-être même à la liberté d'expression même s'il est tôt pour le dire. Une situation de crise sanitaire comme celle que nous vivons est idéale pour un État peu regardant sur les libertés, lui permettant de violer les droits de ceux qui lancent l'alerte face à l'autoritarisme. Cela ne fera que nuire à la confiance des Français dans les pouvoirs publics, et compromettra l'efficacité et la crédibilité de toute politique de santé publique.
Nous vivons une période exceptionnelle, nous sommes des millions à travailler à distance pendant le Covid-19 souvent pour la première fois, mais les libertés individuelles sont sensées continuer à exister. Toute restriction à ces libertés n'aboutirait qu'à une généralisation de la surveillance globale, à l'opposé des droits individuels établis de longue date dans le monde occidental. Les gouvernements doivent rigoureusement veiller à ne pas porter atteinte à ces droits.
Si on tourne nos regards vers l'Asie, le cas de la Chine sous surveillance est largement connu et critiqué, et ceci bien avant le début de l'épidémie de coronavirus à la fin de l'année dernière. On sait que la Chine utilise l'intelligence artificielle associée à des technologies de reconnaissance faciale de façon massive. Le niveau d'intrusion du gouvernement chinois dans la vie de sa population est sans commune mesure avec ce que nous connaissant sur le continent européen, encore qu'à travers la géolocalisation Facebook nous espionne déjà massivement. On espère que les mesures gouvernementales ne restent pas en place après la fin de la pandémie.
Pour comprendre et suivre pas à pas le développement de l'épidémie de coronavirus, l'aide de la technologie numérique a été essentielle. Nul besoin d'un exposé sur la surveillance de masse, les inquiétudes restent quant à la façon dont les gouvernements et les grands entreprises utilisent l'algorithme - comme la collecte de données à partir des smartphones - pour suivre les personnes pendant la pandémie. On se rappelle des scènes de Parisiens fuyant massivement vers leurs résidences secondaires de province par exemple vers la région d'Aix en Provence. Ils ont été suivis à la trace à travers leurs smartphones, tout comme à Singapour, aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Les gouvernements risquent d'aggraver les méfaits de la pandémie de coronavirus en portant atteinte à notre vie privée. Lors des crises mondiales passées, on a observé le même phénomène conduisant les populations à se protéger de la main-mise de l'État en réponse directe aux atteintes excessives aux droits individuels. Il existe déjà un programme de surveillance de l'Internet français. Utiliser des outils de surveillance comme solutions de santé publique, c'est fort de café mais c'est bien ce que les États et les grandes entreprises sont disposées à faire sous prétexte de lutter contre la pandémie.
Les États sont en train de réécrire les règles de l'écosystème numérique global, mais peut-être de manière permanente malheureusement. Car le passé récent a bien montré que les gouvernements sont réticents à renoncer à leurs pouvoirs de surveillance de l'Internet en France, sensés être temporaires mais qui deviennent permanents. La crainte est réelle d'entrer dans une situation de surveillance citoyenne élargie et permanente. Cette surveillance numérique accrue pour faire face à l'urgence de santé publique n'est acceptable que si certaines conditions strictes sont remplies.
Si les autorités décident de simplement ignorer le droit à la vie privée, la crise sanitaire actuelle aura un impact déplorable sur la vie privée des individus en France. Nous sommes tous des lanceurs d'alerte et devont tous veiller à ce que les nouvelles mesures bénéficient de garanties solides en matière de vie privée. Partout où les gouvernements utilisent le pouvoir de la technologie dans le cadre de leur stratégie pour combattre le Covid-19, ils doivent le faire en respectant les droits de chacun.
Certaines conditions peuvent justifier la mise en place d'une surveillance numérique accrue dans le cadre des efforts de confinement liés au coronavirus. On pense à des conditions de transparence, des délais pour que cela ne devienne pas permanent, des restrictions sur la façon dont les données peuvent être utilisées, bref des mesures de protection élémentaire de la vie privée des Français.
Les efforts extraordinaires que nous faisons tous en restant confinés pour lutter contre cette pandémie ne justifie pas la mise en place d'un espionnage généralisé de la population. 😎👍
Aix en Provence, le 3 avril 2020
Michel Campillo, consultant d'entreprise
Logiciels de Gestion
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➽ Autres billets concernant la surveillance des citoyens en France: Distanciation sociale et Facebook, Les lanceurs d'alerte, L'application StopCovid et le traçage numérique des malades.
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